Publié le 18 mai 2024

L’image du Canada comme leader de l’énergie verte repose quasi exclusivement sur l’hydroélectricité, une dépendance historique qui, paradoxalement, freine l’essor d’autres filières renouvelables au potentiel pourtant immense.

  • La production hydroélectrique représente plus de la moitié de l’électricité du pays, mais montre des signes de vulnérabilité face aux changements climatiques.
  • Le potentiel éolien et solaire est colossal mais sous-exploité en raison d’un réseau structuré autour des grands barrages et de défis de stockage.

Recommandation : Pour évaluer la transition énergétique canadienne, il est crucial de regarder au-delà des moyennes nationales et d’analyser la dynamique de diversification qui s’amorce pour assurer la résilience du réseau.

Lorsqu’on évoque le Canada sur la scène énergétique mondiale, l’image d’un élève modèle du renouvelable s’impose rapidement. Fort de ses vastes étendues et de ses ressources hydriques colossales, le pays se targue d’une électricité parmi les plus propres au monde. Cette réputation flatteuse repose cependant sur un pilier quasi unique : l’hydroélectricité. Pendant des décennies, cette domination a été une force tranquille, garantissant une énergie abondante et à faible coût. Mais cette confortable réalité masque une complexité croissante et des déséquilibres importants entre les provinces.

Les discours habituels se contentent de célébrer ce statut de géant hydroélectrique et de mentionner une « croissance » des filières solaire et éolienne. Or, cette perspective est incomplète. Et si cette dépendance historique au barrage n’était pas seulement un atout, mais aussi un frein structurel ? Si la véritable clé de la future sécurité énergétique du Canada ne résidait plus dans l’optimisation de son joyau historique, mais dans sa capacité à construire un portefeuille énergétique réellement diversifié ? La question n’est plus seulement écologique, elle est devenue stratégique.

Cet article propose une analyse factuelle du mix énergétique renouvelable canadien. Nous irons au-delà des chiffres globaux pour explorer les dynamiques spécifiques à chaque filière, des barrages monumentaux du Québec et de la Colombie-Britannique au potentiel inexploité des vents des Prairies, en passant par le paradoxe du solaire en climat nordique. L’objectif est de dresser un portrait juste et chiffré, permettant de comprendre les véritables défis et opportunités qui façonneront l’avenir énergétique du Canada.

Pour naviguer à travers ce paysage énergétique complexe, cet article est structuré pour analyser chaque composante majeure. Le sommaire ci-dessous vous guidera à travers les différentes facettes des énergies renouvelables au Canada, de leur état actuel à leur potentiel futur.

Hydroélectricité, le joyau et le fardeau du Canada : les deux faces de la médaille de l’énergie propre des grands barrages

L’hydroélectricité n’est pas seulement une source d’énergie au Canada, c’est une composante de l’identité nationale et le socle de son économie énergétique. Avec une production massive, les données confirment sa position dominante : elle génère environ 53,9% de toute l’électricité du pays. Cette abondance a permis de développer un avantage compétitif majeur, notamment au Québec où le coût de production historique à la Baie-James est extraordinairement bas, s’élevant à seulement 1,5 cent le kilowatt-heure. Cette base solide et peu coûteuse a longtemps été perçue comme un atout infaillible, garantissant stabilité et prix bas pour les consommateurs et l’industrie.

Cependant, ce qui était une force incontestée révèle aujourd’hui ses vulnérabilités. La dépendance au barrage devient un fardeau à l’ère des changements climatiques. Les données récentes de Statistique Canada illustrent parfaitement ce nouveau risque : des conditions de sécheresse dans l’Est du pays ont entraîné des baisses de production hydroélectrique significatives. Terre-Neuve-et-Labrador a connu une chute de 33,8% et le Québec une baisse de 8,5% sur une base annuelle. À l’inverse, l’amélioration des conditions dans l’Ouest a permis une hausse au Manitoba (+32,5%) et en Colombie-Britannique (+9,6%).

Ces fluctuations, directement liées aux conditions météorologiques, soulignent un point crucial : la résilience énergétique du Canada ne peut plus reposer sur une seule filière, aussi puissante soit-elle. Le « joyau » de l’hydroélectricité expose le pays à des risques systémiques en cas de sécheresses prolongées ou de changements dans les régimes de précipitations. Cette prise de conscience force les planificateurs énergétiques à considérer la diversification non plus comme une option écologique, mais comme un impératif stratégique pour garantir la sécurité d’approvisionnement.

Le potentiel inexploité de l’éolien au Canada : pourquoi le vent des Prairies pourrait alimenter tout le pays

Face aux vulnérabilités naissantes de l’hydroélectricité, l’énergie éolienne se présente comme la solution de diversification la plus mature et la plus prometteuse au Canada. Les vastes plaines des Prairies et les longs littoraux offrent un potentiel de vent parmi les plus importants au monde, un gisement longtemps resté théorique. Toutefois, la dynamique change rapidement. Selon les données de Ressources naturelles Canada, la capacité installée est passée de 1 846 MW en 2007 à plus de 15 132 MW en 2022, une croissance exponentielle qui témoigne d’un véritable élan industriel.

Les projets récents ne se contentent plus d’être de simples ajouts au réseau ; ils atteignent une échelle qui peut remodeler le paysage énergétique régional. L’exemple le plus frappant est le projet de Chamouchouane au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce qui sera le plus grand parc éolien en Amérique du Nord est le fruit d’un partenariat novateur : Hydro-Québec s’associe à 50% avec la Première Nation des Pekuakamiuknuatsh, les Atikamekw de Wemotaci et la MRC du Domaine-du-Roy. Avec une capacité de 3 000 mégawatts et des investissements de 9 milliards de dollars, ce projet illustre une nouvelle approche qui allie production d’énergie, développement économique local et réconciliation.

Parc éolien développé en partenariat avec les Premières Nations dans les prairies canadiennes

Ces partenariats avec les communautés locales et les Premières Nations sont devenus un facteur clé de succès. Ils permettent non seulement d’assurer l’acceptabilité sociale des projets, mais aussi de partager les retombées économiques, transformant ainsi une simple installation énergétique en un véritable projet de territoire. L’éolien n’est plus seulement une question de technologie, mais aussi de modèle d’affaires inclusif. Malgré ces avancées, le potentiel reste largement supérieur à la capacité installée, principalement en raison des défis liés à l’intégration au réseau et au stockage de cette énergie intermittente.

Le paradoxe du solaire nordique : pourquoi le Canada est un endroit étonnamment bon pour l’énergie solaire

L’idée que le Canada, pays nordique associé aux hivers longs et rigoureux, puisse être un territoire propice à l’énergie solaire semble contre-intuitive. C’est pourtant un paradoxe qui se vérifie sur le terrain. Si sa part dans le mix énergétique reste modeste, la croissance du solaire photovoltaïque (PV) est spectaculaire. La capacité installée est passée d’à peine 26 MW en 2007 à plus de 6 452 MW en 2022. Cette progression s’explique par deux facteurs clés : la baisse drastique du coût des panneaux et une meilleure performance des cellules PV par temps froid et ensoleillé, l’efficacité des panneaux augmentant lorsque la température baisse.

Être une ressource renouvelable

Le véritable potentiel du solaire se révèle dans les contextes où il apporte une solution directe à un problème complexe : l’alimentation des communautés éloignées et nordiques. Historiquement dépendantes du diesel, coûteux et polluant, ces communautés voient dans le solaire une voie vers l’autonomie et la résilience énergétique. Des projets pilotes dans le Nunavik, au Québec, en sont la preuve. À Kuujjuaq (70 kW) et Quaqtaq (45 kW), des panneaux solaires ont été déployés pour réduire la consommation de combustibles fossiles. Ces installations ne sont pas seulement des sources d’énergie, mais des laboratoires vivants pour étudier l’intégration du solaire dans des micro-réseaux en conditions climatiques extrêmes.

Le projet de Quaqtaq va même plus loin en s’attaquant au problème central du solaire : son intermittence. Le village bénéficie du premier système de stockage à grande échelle sur un réseau autonome d’Hydro-Québec, avec une batterie de 600 kWh. Cette combinaison solaire-batterie est la clé pour assurer une alimentation stable et fiable, démontrant que la technologie peut surmonter les obstacles naturels. Le « paradoxe nordique » n’en est donc plus un : il s’agit d’une adaptation intelligente de la technologie à un besoin spécifique, ouvrant la voie à une décarbonation progressive des régions les plus isolées du pays.

L’énergie qui vient de nos poubelles : comment la biomasse transforme les déchets canadiens en chaleur et en électricité

Moins médiatisée que l’éolien ou le solaire, la biomasse occupe une place stable et stratégique dans le portefeuille d’énergies renouvelables du Canada. Cette filière valorise principalement les résidus de l’industrie forestière (une ressource abondante au pays), ainsi que les déchets agricoles et municipaux, pour produire de la chaleur et de l’électricité. Son principal avantage est d’être une source d’énergie non intermittente, capable de fournir une production de base fiable, contrairement au vent et au soleil. Elle joue ainsi un rôle complémentaire essentiel dans l’équilibre du réseau électrique.

La production d’électricité à partir de biomasse et de déchets est particulièrement développée dans les provinces dotées d’une forte industrie forestière, comme la Colombie-Britannique, l’Ontario et le Québec. Ces centrales sont souvent intégrées directement aux scieries et aux usines de pâtes et papiers, utilisant leurs sous-produits pour alimenter leurs propres opérations et vendre le surplus d’électricité sur le réseau. C’est un modèle d’économie circulaire qui transforme un déchet en une ressource de valeur, tout en réduisant les coûts énergétiques des entreprises.

Pour mettre en perspective la contribution de chaque filière, une analyse comparative des données de production est nécessaire. Le tableau suivant, basé sur des informations de Statistique Canada, dresse un portrait clair du mix renouvelable.

Sources d’énergie renouvelable au Canada
Source d’énergie Production 2023 Part du mix
Hydroélectricité 359.3 millions MWh 57.8%
Éolien 38.9 TWh 6.1%
Solaire 7.6 TWh 1.2%
Biomasse 10.4 TWh 1.6%

Ces chiffres montrent que si la biomasse représente une part modeste de la production totale (1.6%), elle produit néanmoins plus d’électricité que le solaire (1.2%). Son rôle est donc loin d’être négligeable, surtout pour la stabilité du réseau et la valorisation des déchets industriels.

Le talon d’Achille des énergies renouvelables : comment le Canada compte résoudre le problème crucial du stockage de l’énergie

L’essor de l’éolien et du solaire, bien que prometteur, se heurte à un obstacle fondamental : leur intermittence. Le vent ne souffle pas en continu et le soleil ne brille pas la nuit. Sans solution de stockage efficace, une trop grande part de ces énergies dans le mix peut déstabiliser le réseau. C’est le talon d’Achille de la transition énergétique, et le Canada, avec ses vastes distances et ses besoins énergétiques élevés, doit y apporter une réponse robuste. La stratégie canadienne s’articule autour de deux axes principaux : une technologie éprouvée et une vague d’innovations.

La technologie historique est le stockage par pompage-turbinage. Le principe consiste à utiliser l’électricité excédentaire (par exemple, la nuit) pour pomper de l’eau vers un réservoir en altitude. Lorsque la demande d’électricité est forte, l’eau est relâchée et turbine, produisant de l’électricité comme une centrale hydroélectrique classique. Le Canada possède actuellement une seule installation de ce type, la centrale Sir Adam Beck de 174 MW en Ontario, qui joue un rôle de batterie à grande échelle pour le réseau provincial. Bien qu’efficace, cette solution requiert une topographie spécifique et des investissements massifs.

L’avenir du stockage à court et moyen terme semble cependant se tourner massivement vers une autre technologie. Selon la Régie de l’énergie du Canada, la grande majorité des projets de stockage proposés à l’horizon 2030 sont des systèmes de stockage par batterie. La baisse des coûts et la flexibilité des batteries lithium-ion en font la solution privilégiée pour lisser la production des parcs éoliens et solaires, répondre aux pics de demande et améliorer la résilience du réseau. Ces projets, allant de quelques mégawattheures pour une communauté isolée à plusieurs centaines pour soutenir un réseau urbain, se multiplient à travers le pays, marquant le début d’une nouvelle ère pour la gestion de l’énergie.

Au-delà des barrages : le tour du Canada des énergies renouvelables innovantes que vous ne soupçonniez pas

Si l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire constituent l’essentiel du débat sur les énergies renouvelables, un écosystème d’innovations plus discrètes se développe à travers le Canada. Ces technologies émergentes, bien que n’ayant pas encore l’échelle industrielle des filières matures, explorent de nouvelles voies pour exploiter les ressources naturelles uniques du pays et répondent à des défis spécifiques. Elles dessinent les contours d’un avenir énergétique encore plus diversifié et résilient.

Parmi les pistes les plus prometteuses, l’énergie géothermique gagne du terrain, en particulier dans l’Ouest canadien (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan) où la chaleur terrestre est plus accessible. Des projets visent à exploiter cette source de chaleur stable et continue pour produire de l’électricité 24h/24. Une autre innovation est l’agrivoltaïsme, qui consiste à combiner production agricole et production solaire sur une même parcelle, en installant des panneaux surélevés au-dessus des cultures. Cette approche permet d’optimiser l’usage des terres, un enjeu crucial dans les régions agricoles.

Installation d'hydrolienne dans la Baie de Fundy avec les plus hautes marées du monde

Mais l’innovation la plus emblématique du potentiel canadien est sans doute l’énergie marémotrice. La Baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse, connaît les plus hautes marées du monde, un mouvement d’eau colossal qui représente une source d’énergie prévisible et extrêmement puissante. Des hydroliennes y sont testées pour capter cette force, transformant le rythme des marées en électricité. À cela s’ajoutent des recherches actives sur l’hydrogène vert comme vecteur de stockage à long terme et l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser en temps réel les flux d’énergie sur des réseaux de plus en plus complexes. Ces initiatives, bien que souvent à un stade pilote, sont des signaux faibles d’une profonde transformation du secteur.

Le véhicule électrique face au grand froid canadien : les défis de l’autonomie et de la recharge (et comment ils sont résolus)

La transition vers les énergies renouvelables ne concerne pas seulement la production d’électricité, mais aussi sa consommation. L’électrification des transports est un pilier de la décarbonation, mais elle se heurte au Canada à un défi de taille : le grand froid. L’impact des températures hivernales sur les batteries est une préoccupation majeure pour les consommateurs et un enjeu technique pour les constructeurs. La question n’est pas de savoir si les véhicules électriques (VÉ) fonctionnent en hiver, mais de quantifier la perte de performance pour mieux s’y préparer.

Des tests rigoureux menés en conditions réelles permettent de chiffrer précisément ce défi. La Virée électrique 2024 de CAA-Québec, le plus grand test hivernal de VÉ au Canada, a révélé une réduction de 14% à 39% de l’autonomie par des températures variant de -7°C à -15°C. Cette perte est due à deux facteurs : la chimie de la batterie, qui devient moins efficace dans le froid, et surtout, la nécessité de chauffer l’habitacle, une dépense énergétique inexistante pour un moteur thermique qui produit de la chaleur fatale. Cette réalité impose une planification plus rigoureuse des trajets en hiver.

Face à ce constat, l’industrie et les conducteurs développent des stratégies d’adaptation. Les VÉ modernes sont équipés de pompes à chaleur, beaucoup plus efficaces que les résistances électriques pour le chauffage. Le préconditionnement du véhicule lorsqu’il est encore branché permet de réchauffer l’habitacle et la batterie en utilisant l’énergie du réseau plutôt que celle de la batterie. Comme le souligne une figure d’autorité en la matière :

Les consommateurs ont droit à de l’information crédible et factuelle concernant l’autonomie hivernale des VE, et nos équipes ont travaillé très fort pour réaliser cette étude afin d’obtenir des données fiables.

– Pierre-Serge Labbé, Vice-président Mobilité CAA-Québec

Cette transparence, combinée à l’expansion du réseau de bornes de recharge rapide et à l’éducation des usagers, permet de transformer ce défi hivernal en une contrainte gérable, assurant la viabilité du VÉ même dans le climat canadien.

À retenir

  • La domination de l’hydroélectricité (plus de 50% du mix) est à la fois l’atout et la faiblesse du système énergétique canadien, le rendant vulnérable aux changements climatiques.
  • L’éolien et le solaire connaissent une croissance rapide, tirée par des projets à grande échelle et des innovations technologiques adaptées au contexte nordique.
  • Le stockage de l’énergie, principalement via des batteries, est le maillon essentiel et le principal champ d’investissement pour permettre l’intégration massive des énergies intermittentes.

De la contrainte à l’opportunité : comment le Canada transforme ses défis écologiques en leadership mondial dans les technologies vertes

Le portrait énergétique du Canada est celui d’une nation en pleine mutation. Longtemps abrité derrière son statut de 3e producteur mondial d’hydroélectricité, le pays prend conscience que ses contraintes géographiques et climatiques, tout comme sa dépendance historique à une seule filière, sont en réalité de puissants moteurs d’innovation. Chaque défi — l’intermittence du vent et du soleil, l’immensité du territoire, la rigueur du climat, la nécessité d’inclure les communautés autochtones — devient une opportunité de développer une expertise unique et de se positionner comme un leader mondial des technologies vertes de nouvelle génération.

Cette transformation se matérialise par des stratégies concrètes. La nécessité d’assurer l’acceptabilité sociale des grands projets a par exemple fait émerger un modèle de partenariat avec les Premières Nations, comme ceux vus dans les projets éoliens, qui est désormais étudié et répliqué à l’international. La résolution du problème du stockage pousse le Canada à l’avant-garde des technologies de batteries et de gestion de réseau intelligent. Le défi d’alimenter les communautés nordiques accélère le déploiement de micro-réseaux solaires et de solutions de stockage robustes. Le Canada ne se contente plus de produire de l’énergie propre ; il apprend à la gérer, la stocker et la distribuer dans des conditions extrêmes.

Plan d’action : Votre audit de potentiel énergétique renouvelable

  1. Inventaire des ressources : Lister toutes les sources d’énergie potentielles (ensoleillement, corridors de vent, biomasse locale, chaleur géothermique) spécifiques à votre région ou territoire.
  2. Analyse de la demande : Cartographier les pics de consommation énergétique (horaires, saisonniers) pour identifier les besoins que les renouvelables doivent combler.
  3. Évaluation de la complémentarité : Confronter les profils de production des ressources (ex: solaire diurne, éolien nocturne) pour identifier les synergies et les besoins en stockage.
  4. Étude des contraintes : Repérer les obstacles non techniques (réglementation, usage des sols, acceptabilité sociale) et définir des stratégies pour les lever (ex: partenariats locaux).
  5. Feuille de route technologique : Établir un plan d’intégration progressif en priorisant les technologies les plus matures et en planifiant des projets pilotes pour les plus innovantes.

En somme, le Canada est en train de passer d’un leadership basé sur le volume (les TWh de ses barrages) à un leadership basé sur l’intelligence et la résilience de son système. En transformant ses contraintes en opportunités, le pays ne se contente pas de verdir son mix énergétique ; il construit un avantage compétitif durable dans l’économie mondiale de demain.

Pour suivre l’évolution de ces dynamiques complexes et évaluer la trajectoire réelle de la transition énergétique canadienne, il est essentiel de consulter régulièrement les données de production publiées par les organismes officiels et de rester informé sur les annonces de nouveaux projets structurants.

Rédigé par Amélie Renaud, Amélie Renaud est une journaliste technologique avec 8 ans d'expérience, spécialisée dans l'écosystème de l'intelligence artificielle et des technologies vertes. Elle est reconnue pour sa capacité à vulgariser des sujets de pointe avec clarté et passion.